Présidium lors de la conférence
Le processus électoral en cours pour des élections législatives inclusives 2019 a du plomb à l'aile. Réunis en séance plénière hier jeudi 21 mars pour l'examen des propositions du comité paritaire mis en place pour une sortie de crise, les députés membres du Bloc Républicain n'ont pas trouvé un terrain d'entente avec leurs collègues d'en face ont été. Une situation qui les a amenés à donner de la voix au cours d'un point de presse pour dénoncer ce qu'ils ont appelé ‘'la rupture de l'esprit de consensus par leurs collègues de la minorité parlementaire.
Au cours de cette sortie médiatique qui a eu lieu dans la salle polyvalente de l'Assemblée nationale, l'honorable Jean-Michel ABIMBOLA et ses collègues Barthélémy KASSA, Rachidi GBADAMASSI, Nassirou ARIFARI BAKO, Adam BAGOUDOU, Sofiath SCHANOU, Benoît DEGLA, Abdoulaye GOUNOU, André OKOUNLOLA, Cyprien TOGNI, Rosine DAGNIHO etc… ont dénoncé et déploré l'introduction d'une nouvelle proposition de loi modificative de la Loi portant Charte des partis politiques ; ceci en lieu et place de celle adoptée de façon consensuelle par les membres du Comité paritaire mis en place dans le cadre de la recherche de solutions pour des élections législatives inclusives. Face aux hommes des médias, le député Barthélémy KASSA, après une brève introduction de l'honorable Jean Michel Abimbola, a démontré avec preuves à l'appui que le BR est déjà éligible pour les législatives de 2019 et ses responsables ne devraient plus s'inquiéter. Selon lui, en participant aux travaux dans un esprit de souplesse autant que possible, les députés de la mouvance présidentielle, ont prouvé leur ouverture d'esprit pour la recherche des solutions consensuelles en vue des élections inclusives en 2019. Les textes de loi modificatifs proposés ont été donc adoptés à l'unanimité des cinq membres du Comité paritaire. Pour Barthélémy KASSA, ce qui a été introduit est contraire à ce qui a été proposé. Il se dit donc surpris de constater qu'ils ont eu droit au cours de la plénière à l'introduction un autre texte. De plus, s'est-il interrogé sur l'origine de cette nouvelle proposition de loi affectée au cours de cette même plénière à la Commission des lois. "Nos amis d'en face sont-ils toujours dans la recherche de solutions consensuelles pour rattraper le processus électoral qui est en cours ? C'est très important parce qu'on est en politique. Je m'étais toujours demandé s'ils veulent réellement aller aux élections ou continuer par saboter la politique du Gouvernement." s'est-il demandé avant de prendre à témoin l'opinion publique nationale et internationale sur les conséquences que pourraient engendrer ces genres de comportements. Abondant le même sens que lui, le député Rachidi GBADAMASSI a déploré le comportement de ses collègues des partis de l'opposition. Selon ces attitudes ne sont rien d'autres que ce qu'ils qualifient de "dilatoire politique". "Le Comité paritaire est l'expression du consensus. L'introduction unilatérale d'un nouveau texte constitue la rupture de ce consensus et on peut même le qualifier de faux et usage de faux." a-t-il dénoncé. Il a pour fini, rassuré que le Bloc Républicain veut aller aux élections tout en respectant la Constitution et l'État de droit au Bénin. Pour conclure, le député Jean-Michel ABIMBOLA dira : "... Nous étions dans un esprit de consensus et nous avons constaté tout à l'heure, avec un nouveau texte parcellaire et tronqué que l'esprit de consensus et de dialogue a été rompue au point où nous nous posons la question de savoir ce que souhaitent ces acteurs politiques. Sont-ce les élections inclusives ou ils ont d'autres arrière-pensées pour qu'on mette entre parenthèses la Constitution du Bénin et le régime en place en semant le trouble ? Le Chef de l'État nous a demandé de discuter pour que plus de partis puissent participer aux prochaines élections. Mais vous verrez dès que vous aurez le nouveau texte qui a été déposé clandestinement en extorquant des signatures, que c'est un texte qui va exclure certains. On a sélectionné des partis comme un club d'amis pour que quelques partis, deux ou trois puissent effectivement venir et que tous les autres ne puissent plus avoir l'occasion de venir. Nous ne sommes dans cet esprit. Nous voulons ouvrir à tous. La deuxième chose, c'est que nous ne pouvons pas traiter des textes isolement. Le Comité paritaire a travaillé sur trois textes et nous sommes étonnés qu'on nous envoie aujourd'hui un seul texte. Nous pensons qu'il y a une intelligence, il y a une malice et nous voulons comprendre quelle est la malice qui cache cette manière de faire. En un mot, nous sommes disponibles s'il y a dialogue. S'il n'y a pas dialogue, nous au Bloc Républicain, nous avons déjà tous les atouts pour participer aux prochaines échéances électorales."
Pendant que ces députés du bloc Républicain donnaient la voix il faut signaler que leurs collègues de l'Union Progressiste étaient aussi en face de la presse toujours au parlement. Par la voix du président Idji Kolawolé, ils ont fait le même exercice en entretenant la presse sur ce qui se passe entre eux au parlement suite à la mission assignée au président de l'Assemblée nationale par le chef de l'Etat pour une sortie de crise. Selon lui, le président de l'Assemblée nationale a élaboré un autre texte totalement différent de ce qui a été fait de façon consensuelle. Ce qui n'est pas de son goût et tous les députés membre de l'Union progressiste. Pour lui, le président Houngbédji, au regard de ce quoi se dit dans le pays a proposé un texte auquel ils n'ont pas été associé. Malgré cela, ils continuent par jouer au fair-play et leur partition pour une sortie de crise. Les députés de l'union progressiste sont pour des élections inclusives, par conséquent contre l'exclusion. Mais ceci ne va pas les empêcher de veiller au strict respect de certains aspects de la charte des partis politiques et du code électoral.
Léonel EBO