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Faible affluence des populations dans les bureaux de vote hier
Les menaces de violence ont découragé les électeurs


Le plus grand constat dans le déroulement des élections législatives ayant lieu hier, dimanche 28 avril 2019, reste la faible mobilisation des électeurs dans les bureaux de vote sur l'ensemble du territoire national. Les menaces de violence et le spectre d'un basculement dans la violence agité par l'Opposition ont certainement eu raison de la majorité des électeurs qui ont préféré rester chez eux, plutôt que de sortir pour accomplir leur devoir civique. La majorité des électeurs ont choisi ne pas voter de peur qu'elle ne soit victime d'une situation qui pourrait dégénérer à tout instant, au regard de l'ambiance de psychose généralisée entretenue par l'Opposition, les jours ayant précédé la date scrutin qui a eu lieu ce dimanche 28 avril 2019.
La participation des électeurs aux élections législatives hier 28 avril, est des plus faibles. Plusieurs personnes se posent alors des questions. Il s'agit de comprendre pourquoi les Béninois habitués à se mobiliser massivement pour les élections ont-ils choisi cette fois-ci, de rester chez eux. La réponse se trouve certainement dans la période ayant précédé le jour du vote, notamment les différentes actions menées par l'Opposition pour semer la peur, le doute et la psychose d'un basculement du pays dans la violence. Plusieurs mouvements ont été constatés et des actes de violence perpétrés un peu partout sur le territoire avant le jour J des élections. Même dans la journée de ce dimanche 28 avril, jour du scrutin, plusieurs scènes de violences ont été notées dans les départements des Collines, à Parakou et dans le département de la Donga. Le ministre de l'intérieur faisant le point de la situation dans la soirée d'hier, a parlé d'individus ayant tenté de perturber les opérations qui ont barré la voie, pour empêcher l'acheminement du matériel électoral à des endroits. Par ailleurs, il note des actes de vandalisme contre les édifices publics et privés et des personnes qui s'en sont aussi pris physiquement aux forces de l'ordre et de sécurité publique. Le président de la Commission électorale nationale autonome (Céna), Emmanuel Tiando est revenu aussi sur la question de la violence lors d'une descente sur le terrain ce dimanche 28 avril pour constater le déroulement des opérations de vote. « … Nous avons appris de la part de nos coordonnateurs qu'il y a eu des incidents de diverses formes qui se sont produits dans certaines localités de notre pays. Nous avons demandé aux forces de l'ordre d'assurer la sécurité de nos matériels électoraux et d'assurer surtout la sécurité de nos agents électoraux. Nous attendons un point précis de ce qui s'est passé avant de nous prononcer sur ces évènements. Dans tous les cas c'est regrettable... », a laissé entendre Emmanuel Tiando, président de la Commission électorale nationale autonome, Cena. Bien avant la date du scrutin, on notait déjà entre autres, les nombreuses déclarations faites par les responsables de l'Opposition politique qui appellent les populations au boycott. La descente des deux anciens Chefs de l'Etat dans le marché Dantokpa qui a entrainé des mouvements de foule vite maitrisés avec professionnalisme par les forces de la Police républicaine. Et sur cette sortie, l'image qui a fait le tour est en effet, le pugilat manqué entre l'ancien Chef de l'Etat, Boni Yayi et un agent de la Police Républicaine. Ce dernier tout en maîtrise a su gérer la situation pour que le pire ne survienne. On note aussi la descente du Président Nicéphore Soglo à Abomey toujours pour décourager les électeurs ce qui en a rajouter à la psychose générale dans le pays. Dans les heures qui ont précédé le jour du scrutin plusieurs faits de violences majeures ont été notés dans certaines régions du pays. Notamment à Lokossa ou dans d'autres localités du département des Borgou comme Tchaourou. D'ailleurs le commissaire de Police de cette dernière commune a été relevé de ses fonctions dans la foulée. Des actes de sabotage des bureaux et centres sélectionnés pour abriter les opérations de vote ont été aussi notés. Les auteurs de ces actes ont déplacé des fétiches ou les ont érigé sur les portes ou à l'entrée des centres de vote aux fins de décourager les potentiels électeurs ainsi que les membres des bureaux de vote. La liste de ces violences n'est pas exhaustive. Les populations pendant ces périodes ont préféré ne pas aussi verser dans la violence certains le souhaitaient. Plusieurs de leurs appels à manifestation sont même restés lettres morte. La preuve que les populations béninoises sont attachées à la paix et à la non-violence. Et c'est certainement la crainte des violences qui les a découragées de se rendre aux urnes.


Edith GAGLOZOUN
 
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