Les élections législatives se sont déroulées hier, sur l'ensemble du territoire national sans problème organisationnel majeur. Une preuve de l'efficacité de la Commission électorale nationale autonome qui a acquis l'expérience au fil des années.
Les auteurs de la loi instituant la Commission électorale nationale autonome au rang d'institution pérenne de la République peuvent se réjouir. La Commission électorale nationale autonome dirigée par le Professeur Emmanuel Tiando est arrivée à maturité. Les élections législatives organisées sur l'ensemble du territoire national se sont déroulées sans anicroches. Le matériel électoral a été acheminé à temps dans les bureaux de vote. Les membres des bureaux de vote que sont les présidents et les accesseurs ont été formés et ont pu jouer convenablement leur partition. On remarque que pour ces élections législatives qui se sont déroulées hier sur l'ensemble du territoire, les bureaux de vote ont tous globalement ouvert sans grand retard et les opérations de vote ont lieu sans manquements techniques majeurs.
Cette réussite des opérations de vote est à mettre à l'actif de la commission électorale nationale autonome. Une commission qui a acquis de l'expérience au fil du temps et de l'organisation des élections successives. Qu'il vous souvienne en effet, qu'avant l'institutionnalisation de la Commission électorale nationale autonome, cette structure est souvent installée à la veille de chaque élection. Elle devient de ce fait une émanation de la composition ponctuelle de l'Assemblée nationale et cristallise en son sein bien souvent, les querelles et rivalités politiques. Dans le contexte actuel marqué par la non-participation des partis de l'opposition à la compétition électorale, l'existence d'une Commission électorale nationale autonome pérenne a sans doute facilité l'organisation des élections. Car, en dépit des querelles et de la situation de non-participation des partis de l'Opposition, la Commission électorale nationale autonome a poursuivi la mise en oeuvre de son chronogramme afin d'être prête quelques soient ce que décideront les politiques. Un pari gagnant puisque la Commission électorale nationale autonome peut se réjouir d'avoir organisé avec professionnalisme, le scrutin à la date indiquée par le président de la république dans son décret de convocation du corps électoral.
Déclaration du président de la Céna après le scrutin
« Mes impressions au terme de la tenue de ce scrutin, sont des impressions assez bonnes. Vous avez constaté que le vote a eu lieu sur toute l'étendue du territoire national. Ce n'était pas gagné à l'avance. Fort heureusement, avec les appels à la paix, les appels à l'unité nationale qui ont été prononcés par les uns et les autres, ce scrutin s'est déroulé dans des conditions à peu près acceptables. Je ne nie pas qu'il y a eu des difficultés ce jour du scrutin. Nous avons rencontré des incidents, il ne faut pas les cacher. Des incidents qui se sont déroulés peut être pas dans toutes les localités de notre pays, mais dans certaines régions notamment dans la partie septentrionale et du centre du Bénin. Qu'il s'agisse de Savè, qu'il s'agisse de Glazoué, de Tchaourou, de Parakou. Mais dans les autres parties, dans les autres localités de notre pays, tout s'est à peu près bien passé à quelques exceptions près. La Céna n'est pas chargée d'assurer la sécurité dans ces localités. La Céna constate tout simplement la manière dont le vote s'est déroulé. Il y a des endroits où il n'y a pas eu de vote. Mais quand ont dit par exemple qu'il n'y a pas eu vote dans la commune de Tchaourou, cela ne veut pas dire que c'est dans toute la commune que le vote n'a pas eu lieu. C'est essentiellement je pense, au sein de l'arrondissement de la ville de Tchaourou. Donc vous avez des localités où des endroits ont connu des incidents, alors que d'autres n'en ont pas du tout connu. La Céna va tout simplement se baser sur ce que les coordonnateurs d'arrondissement vont apporter, examiner pour voir quel est l'état du vote qui a été effectué et en fonction de ça, nous allons prendre des décisions et la Cour constitutionnelle sera chargée de voir si les décisions que nous avons prises sont justes.
A l'étape actuelle il est difficile de donner des tendances. Dans la mesure où nous n'avons reçu pour le moment que 70 cantines (vers 00 heures 30 minutes au moment de l'interview, NDLR). 70 cantines sur 546, vous voyez que ça ne fait pas grande chose pour pouvoir donner une quelconque tendance. Et en plus, nous sommes en train de procéder à la compilation au niveau de notre centre informatique. Ce que je puis vous dire pour l'instant, c'est que les cantines sont entrain de rentrer ».
Edith GAGLOZOUN