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Violences autour de la résidence de Boni Yayi à Cotonou
Les menaces s'exécutent


Cotonou et quelques villes du nord et du centre du pays ont connu des affrontements d'une rare violence le 28 avril jour des élections législatives et les 1er et 2 mai dernier avec à la clé, des pertes en vies humaines et de nombreux dégâts matériels déplorés. La plupart de ces violences ont eu lieu dans les fiefs politiques de l'ancien président de la République et autour de sa résidence privée à Cotonou. Visiblement, les partisans que l'ancien chef de l'Etat a promis ramener n'ont pas manqué à l'appel.
Boni Yayi, l'ancien président de la république cristallise autour de sa personne l'opposition au régime du président Patrice Talon. Après les violences du 28 avril à Tchourou, Parakou, Savè et autres, et l'expiration de l'ultimatum de l'opposition lancée par l'ancien président Nicéphore Soglo, Cotonou a été le théâtre de deux jours de violence. L'opposition à Patrice Talon ne s'exerce plus dans les formes de l'art et avec les moyens légaux dévolus par la Constitution et les textes en vigueur en république du Bénin. Cette fois-ci, la violence a désormais droit de cité dans le jeu politique béninois qui depuis 1990, a fait de la non-violence son crédo. Mais l'on ne devrait pas s'attendre à mieux au regard du fait que c'est l'ancien chef de l'Etat Boni Yayi qui se retrouve aujourd'hui dans la peau de leadeur de l'opposition au Bénin. En effet dans un passé récent et pendant qu'il était encore président de la république, l'ancien chef de l'Etat Boni Yayi n'a pas hésité à proférer publiquement des menaces de violences qui s'apparentent à ce que l'on observe aujourd'hui. « … je ferai venir les miens … ». Cette phrase prononcée par l'ancien président est restée tristement célèbre dans les mémoires, tant les Béninois étaient stupéfaits d'avoir en face d'eux le garant de l'unité nationale du Bénin, dire qu'il fera descendre les siens qui viendraient s'affronter avec les partisans de ses opposants. La rhétorique de la violence a sans doute eu un écho favorable cette fois ci dans le cadre de l'élection du 28 avril. Les violences observées l'ont été comme par coïncidence, dans les fiefs traditionnels de l'ancien chef de l'Etat. Il s'agit des localités de Savè, Tchaourou, Parakou, Glazoué, Bassila, où des groupes de jeunes badauds abusivement appelés partisans de l'opposition ont semé la terreur. A Cotonou, sous le prétexte qu'il y a une tentative d'arrestation de l'ancien président, un groupe de jeunes a aussi entrepris les 1er et 2 mai, de casser absolument tout à Cotonou et d'en découdre avec les forces de l'ordre. Il est à noter également que dans les environs de la résidence de l'ancien chef de l'Etat, la présence jeudi dernier d'un groupe de gens dénommé chasseurs venus de la zone septentrionale du pays et dont les pouvoirs mystiques permettraient de protéger l'ancien chef de l'Etat. Mais dans la situation actuelle, tout le monde semble d'accord que la violence ne résout pas les problèmes. C'est pourquoi, l'accalmie observée dans les violences depuis la soirée du 02 mai fait sortir beaucoup de monde de leur réserve pour en appeler à la paix. L'Eglise catholique à travers la conférence épiscopale du bénin a appeler toutes les parties prenantes des violences à oeuvrer pour la paix. Les têtes couronnées et autres leaders religieux aussi ont profité du weekend pour appeler les parties et l'ensemble du peuple à avoir des comportements de paix. Boni Yayi qui semble être le centre des violences doit aussi appeler à la paix pour éviter que les scènes de violences ne perdurent et ne plongent le pays dans les abîmes d'une insurrection.


E.G.
 
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