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Violences et voix de fait dans les stades
Ce que risque joueurs, membres de l'encadrement technique et dirigeants
Les arbitres béninois violentés et chassés comme des agoutis dans les stades


"My game is Fair-play". La définition de cette devise de la Fédération Internationale de Football Associations (FIFA) semble ne pas être connue des acteurs du football béninois ou dans une moindre mesure, banalisée par ces derniers.
En témoigne la recrudescence des actes de violences durant les matches des championnats nationaux de football, griffés "Vitalor". Pourtant, un Code disciplinaire existe au niveau de la Ligue du Football du Bénin, racine princiaple de la Fédération Béninoise de Football pour la gestion des championnats. Mais son application reste jusque-là souple. Ce qui encourage certains acteurs à multiplier des comportements prohibés en matière de football dans les stades et sur les aires de jeu. Le dernier en date, c'est le coup de point dangereux, asséné à l'arbitre Marcel Mèvognon en plein match par Junior Paraïso, un des joueurs de l'Association Sportive de la Vallée de l'Ouémé (AsVO) lors de leur rencontre de la 28e Journée face à Energie FC, disputé samedi dernier au Campus d'Abomey-Calavi. Tout est parti d'une action irrégulière corrigée par l'arbitre central. Ce qui a provoqué la colère de Nazif Paraïso qui en voulant se rendre Justice a donné un violent coup au directeur de la partie. Marcellin Bocovè, propriétaire d'AsVO n'a jamais cultivé de tels comportements pour l'enseigner par la suite à ses joueurs. Ce qui s'est passé samedi dernier était bien surprenant et selon les recoupements, c'est l'entraîneur Roger Enama de l'AsVO qui aurait ouvert la voie à cet acte indigne et ignoble. Et pour cause! Au lieu de se concentrer sur son match et appeler ses joueurs à savoir raison garder, il a passé son temps à contexter les décisions des arbitres avec menaces à l'appui. L'acte commis par Junior Paraïso n'est pas le premier intervenu sur les aires de jeu pendant les matches des championnats, surtout en Ligue 1 et Ligue 2. Même si certains continuent de banaliser ces actes malsains, joueurs, membres de l'encadrement technique et autres dirigeants, auteurs et co-auteurs de ces actes de violence doivent savoir qu'ils risquent gros. En effet, la Ligue du Football du Bénin qui a reçu pouvoir de la Fédération Béninoise de Football pour organiser les championnats, dispose d'un Code disciplinaire. Il doit être strictement mis en application pour décourager les fauteurs de troubles qui foulent au pied le principe du Fair-play dans les stades. Des sanctions sévères doivent commencer par tomber. Et ceci, à partir du cas "Junior Paraïso" pour attirer l'attention des uns et des autres sur la gravité que représentent ces actes sur un terrain de football et les sanctions qu'ils encourent. ( Lire les dispositions des articles 59, 60, 61 et 62 du Code disciplinaire de LFB) Article 59: Agression Les infractions portant atteinte à l'intégrité corporelle sont celles commises intentionnellement par un joueur ou un dirigeant qui se livre à une voie de fait sur un officiel de match. Ces infractions sont sanctionnées comme suit : a) Agression sans lésion corporelle Trois (03) mois de suspension ferme pour le joueur fautif; Un (01) an de suspension ferme pour le responsable concerné du club; Cinquante mille francs (50.000 F) d'amende pour le joueur fautif. Soixante quinze mille (75.000 F) d'amende pour le responsable concerné du club; b) Agression avec lésion corporelle causant une incapacité inférieure à quinze jours délivrée par un médecin légiste. Six (06) mois de suspension fermes pour le joueur fautif; Deux (02) ans de suspension fermes pour le responsable concerné du club; Soixante quinze mille francs (75.000 F) d'amende pour le joueur fautif. Cent mille francs (100.000 F) d'amende pour le responsable concerné du club; c) Agression avec lésion corporelle causant une incapacité égale ou supérieure à quinze (15) jours délivrée par un médecin légiste. Un (01) an de suspension ferme pour le joueur fautif ; Trois ans de suspension fermes pour le responsable concerné du club; Cent mille (100.000 F) d'amende pour le joueur fautif. Cent cinquante mille (150.000 F) d'amende pour le responsable concerné du club avant son retour. Article 60: Tentative d'agression La tentative d'agression envers les officiels de matchs est sanctionnée par : Deux (02) matches de suspension fermes pour le joueur fautif; Deux (02) mois de suspension fermes de toute fonction officielle pour le responsable concerné du club; Dix mille francs (10.000 F) d'amende pour le joueur fautif. Vingt mille francs (20.000 F) d'amende pour le responsable concerné du club. Article 61 Crachat sur un officiel de match Le crachat sur un officiel de match est sanctionné par : Un (01) an de suspension ferme pour le joueur fautif; Un (01) an de suspension ferme de toute fonction officielle pour le responsable concerné du club; Cinquante mille francs (50.000 F) d'amende pour le joueur fautif. Soixante quinze mille francs (75.000 F) d'amende pour le responsable concerné du club. Article 62 Menaces Tout joueur et/ou officiel qui, par des menaces, intimide un officiel de match est sanctionné par : Trois (03) matchs de suspension fermes pour le joueur ; Trois (03) mois de suspension fermes de toute fonction officielle pour le responsable concerné du club; Vingt mille francs (20.000 F) d'amende pour le joueur. Trente mille francs (30.000 F) d'amende pour le responsable concerné du club;


Etienne YEMADJE
 
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