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Libération des deux français enlevés dans la Penjari
La partition de l'armée béninoise
Une unité des Forces armées béninoise en mouvement lors de l'opération Djidjoho


L'armée française en collaboration avec le Bénin et le Burkina, ont mené une opération dans le sud du Burkina Faso pour libérer le 10 mai dernier, les deux otages français enlevés quelques jours plus tôt dans le parc de la Penjari du côté Nord Bénin. Si les lauriers sont dressés aux forces spéciales françaises pour leur promptitude et leur efficacité, il n'en demeure pas moins que les forces armées béninoises, ont également joué un grand rôle dans la réussite de l'opération.
« Le Président de la République remercie également les autorités béninoises et burkinabè pour leur parfaite coopération. Il les assure de l'entière volonté de la France à les aider dans leur lutte contre le terrorisme au Sahel ». Cet extrait du communiqué publié par la présidence de la république française après la libération des deux otages français, montre bien la reconnaissance du gouvernement français au rôle prépondérant joué par le Bénin et le Burkina Faso dans la libération des deux otages français que sont M. Patrick Picque et M. Laurent Lassimouillas enlevés au Bénin le 1er mai dernier. Des sources proches de la présidence de la République du Bénin indiquent une participation active des éléments des forces de défense et de sécurité béninoises à la recherche des traces des deux hommes enlevés et leurs ravisseurs. Une coopération qui a permis, après la découverte du corps du guide béninois qui avait été enlevé au même moment que les deux touristes, de vite comprendre que les ravisseurs, ont déjà quitté le territoire béninois. Les forces armées béninoise ont appuyé l'opération en faisant preuve de professionnalisme et de bravoure. Les sources officielles béninoises indiquent d'ailleurs que les autorités françaises les ont particulièrement félicitées pour leur participation active dans le dénouement heureux de cette prise d'otage qui n'aura finalement duré que quelques jours, même si l'on déplore la mort de deux soldats français au cours de l'opération de sauvetage. La résurgence du terrorisme en Afrique de l'Ouest semble ne plus épargner aucun pays. Les derniers attentats au Burkina Faso en disent long sur le défi sécuritaire dans la région. Mais au Bénin, les Forces de défense et de sécurité font montre d'une efficacité qui permet jusqu'à présent de contenir ces groupes djihadistes loin du pays. D'ailleurs quelques jours avant l'enlèvement de ces deux français, une grande opération de ratissage et de sécurisation dénommée ‘'Djidjoho'' a été déclenchée et menée dans le nord Bénin en particulier dans les zones frontalières avec le Burkina Faso. L'opération a permis de sécuriser la zone et de maintenir la présence effective des forces de défense et de sécurité béninoises pour empêcher que les groupes djihadistes n'utilisent le territoire béninois comme base arrière. La preuve en est que les deux français kidnappé n'ont pas été détenu sur le territoire béninois mais plutôt au Burkina Faso. Les Forces de défense et de sécurité béninoises ont fait montre de leur savoir-faire grâce à l'opération Djidjoho. Une bravoure souvent reconnue grâce au succès enregistrés par les contingents béninois engagés dans les opérations de maintien de la paix dans plusieurs pays. Communiqué de l'Elysée sur la libération des deux otages Le Président de la République se félicite de la libération de quatre otages au Sahel, dont nos deux compatriotes, M. Patrick Picque et M. Laurent Lassimouillas, enlevés le 1er mai dernier au Bénin. Il s'associe au soulagement de leurs familles à l'occasion de leur prochain retour en France. Outre les deux otages français, une citoyenne américaine et une ressortissante sud-coréenne ont également été libérées. Cette libération a pu être obtenue grâce à une opération militaire, conduite par les forces françaises dans la nuit de jeudi à vendredi, au nord du Burkina Faso. Au cours de celle-ci, deux militaires ont trouvé la mort au combat, le maître Cédric de Pierrepont et le maître Alain Bertoncello, tous deux officiers mariniers au sein du commandement des opérations spéciales. Le Président de la République tient à féliciter les armées françaises pour la libération de ces otages, et y associe tous ceux qui ont oeuvré avec elles. Il s'incline avec émotion et gravité devant le sacrifice de nos deux militaires, qui ont donné leur vie pour sauver celles de nos concitoyens. Il adresse ses sincères condoléances à leurs familles, à leurs amis, ainsi qu'à leurs frères d'armes, et leur témoigne de toute la solidarité de la Nation dans ces moments difficiles. Le Président de la République remercie également les autorités béninoises et burkinabè pour leur parfaite coopération. Il les assure de l'entière volonté de la France à les aider dans leur lutte contre le terrorisme au Sahel.


Edith GAGLOZOUN
 
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