Colonel Louis Vlavonou, Président de l'Assemblée nationale dévoile sa vision et
Depuis le vendredi 17 mai 2019, l'Assemblée nationale du Bénin a changé de main.
Louis Vlavonou est le nouveau président. Il succède à maître Adrien Houngbédji, dont le mandat a officiellement pris fin le 15 mai dernier. Invité par le doyen d'âge à entrer de pleins pieds dans ses nouvelles fonctions de président de l'Assemblée nationale, quelques minutes après son élection, le nouveau patron du parlement béninois, deuxième personnalité de l'Etat, l'honorable Louis Vlavonou a prononcé son premier discours dans lequel il n'a pas manqué de dévoiler sa vision et ses ambitions pour une Assemblée nationale au service de développement, de cohésion sociale et surtout au service du peuple au regard des conditions dans lesquelles les dernières élections se sont déroulées mais également des nombreux défis qui attendent la 8ème Législature. Lire l'intégralité de son 1er discours juste après son élection au perchoir.
Lire l'intégralité de son 1er discours à l'endroit de ses collègues
« Mon âme exalte le seigneur, exulte mon Esprit en Dieu mon sauveur. Il s'est penché sur son humble servante et désormais tous les âges me diront bien heureuse. Le puissant fit pour moi des merveilles. Saint est son nom ; son amour s'étend d'âge en âge sur ceux qui le craignent. Déployant la force de son bas, il disperse les superbes. Il renverse les puissants de leurs trônes et il élève les humbles.»
Oui, c'est avec une très grande émotion que j'endosse aujourd'hui, vendredi 17 mai 2019, cet habit de premier responsable de notre institution. Merci pour la confiance que vous venez de placer en ma modeste personne. Je voudrais vous rassurer que je mettrai un point d'honneur à mériter pleinement cette confiance que vous placez en moi. Je continue toujours de remercier le tout puissant pour cette grâce qu'il m'a faite car, comme le disent les Ecritures, cela ne dépend ni de celui qui veut ni de celui qui court, mais de Dieu qui fait miséricorde.
D'entrée, au nom des membres du bureau, appelés à m'assister, je remercie sincèrement tous ceux qui ont voulu témoigner de leur confiance d'abord à mon endroit, puis aux autres membres du bureau, ici présents à mes côtés. Je voudrais particulièrement saluer le doyen d'âge. Que dis-je, mon ancien Dg qui me fait l'honneur de m'installer. Il a su diriger les débats de main de maître avec l'humour qu'on lui connaît. Loin de nous ennuyer, cet humour dont il a le secret a permis à nos travaux de se dérouler dans une ambiance bon enfant.
Honorable doyen d'âge, soyez-en remercié.
Je n'oublie pas nos jeunes collègues qui ont soutenu sans faille le doyen d'âge dans leur mission de secrétaire de séance. L'histoire a déjà retenu vos noms à l'occasion de cette nouvelle page que le Bénin vient d'ouvrir. J'associe à mes remerciements le personnel parlementaire dans leur ensemble et au monde de la presse dont la mission est importante pour nos assises. Je salue spécialement l'Ortb qui depuis hier, ne ménage aucun effort pour couvrir tous ces événements.
Honorables collègues, mesdames et messieurs,
Comme vous vous en doutez, je prends les rênes de la huitième législature dans un contexte assez spécial. Contexte spécial en ce que l'issue du processus électoral d'avril dernier laisse un arrière-goût à une certaine frange de notre peuple. Contexte spécial en ce que la peur habite encore certains d'entre nous. Non pas la peur liée à la sécurité et à l'intégrité physique, mais celle de ne pouvoir pas remplir correctement la mission et à donner satisfaction au peuple dont nous sommes les dignes représentants. Contexte spécial enfin en ce que les défis sont grands et assez importants. C'est de ce contexte spécial que nous devons tirer nos capacités intellectuelles et spirituelles pour mériter cette confiance du peuple et démentir les schémas stéréotypés que notre peuple malheureusement se forge. Nos délibérations doivent nous rendre témoignages à travers des lois de bonne facture et un contrôle régulier de l'action gouvernementale. Une proximité avec notre base est aussi un gage de respect à ce peuple qui a besoin d'être rassuré. J'ai tout de même foi qu'il n'y a pas d'autorité qui ne vienne de Dieu et celles qui existent ont été mises en place par Dieu. Le Tout Puissant, le Miséricordieux, saura nous guider dans l'intérêt supérieur de notre peuple.
Je voudrais vous inviter maintenant à nous tourner vers l'avenir dans un esprit patriotique en vue de la construction de la cohésion sociale et de l'unité nationale de notre pays. Ensemble, faisons de notre parlement, celui de la huitième législature, une assemblée au service de notre peuple souverain.
Chers collègues députés,
Mesdames et Messieurs,
Aujourd'hui, une page est tournée et je tiens à saluer le travail de qualité accompli par le président Me Adrien Houngbédji au cours de la législature qui s'achève. Son investissement et son dévouement pour le rayonnement de notre institution parlementaire mérite et force notre considération et notre respect. Je ne serai pas plus long car le temps nous presse.
Des tâches nous attendent dans les tout prochains jours. C'est pourquoi je voudrais vous réitérer mes remerciements en vous priant de vous tenir prêts à répondre à la sollicitation du bureau pour la mise en place diligente des autres organes du parlement de la huitième législature. Il s'agit : des groupes parlementaires, des commissions techniques permanentes avec leurs différents bureaux, organes qui s'ajouteront au bureau de l'Assemblée nationale pour former la conférence des présidents. Je dois pouvoir compter sur votre disponibilité et votre ponctualité pour accomplir cette mission dans les délais requis.
C'est sur ces mots de détermination et d'espoir que je voudrais vous renvoyer devant votre devoir, notre devoir, celui que la patrie vient de nous confier.
Vive le Bénin !
Vive l'Assemblée nationale !
Vive la huitième législature !
Plein succès à nos délibérations.
Je vous remercie pour votre aimable attention.
Léonel EBO